Lecture 2022 (6)
Et pour le mois d'août...
- Tout le bonheur du monde***: Dans leur belle maison de Chicago, David et Marylin s'aiment d'un amour ardent depuis 40 ans. Mais pour leurs quatre filles, Wendy, Violet, Liza et Grace, le modèle est écrasant : comment être à la hauteur quand on a grandi à l'ombre de parents toujours aussi épris l'un de l'autre à soixante ans qu'à vingt ? Chacune surfe sur ce traumatisme inversé à sa manière, entre complicité et vacheries, cachotteries et mensonges, échecs et aspirations. Jusqu'à ce que resurgisse Jonah, quinze ans, le douloureux secret de Violet, authentique avis de tempête sur la météo domestique. Des années 1970 à nos jours, des joies et blessures de l'enfance aux enjeux décisifs de l'âge adulte, Tout le bonheur du monde nous offre une place privilégiée dans ce grand-huit familial endiablé. Effectivement , ce livre se lit comme une série, j'ai beaucoup aimé, notamment les points de vue de chaque personnage, qui montre bien que dans toutes les familles, il y a des non-dits qui engendrent de fausses croyances. Pour celles qui s'en souviennet, c'est un peu comme la série "l'esprit de famille" de Jannine Boissard... mais 15 après, quand les filles ont grandi.
- Salina**: Quand Salina meurt, il revient à son fils, qui a grandi seul avec elle dans le désert, de raconter son histoire, celle d'une femme de larmes, de vengeance et de flamme. Laurent Gaudé réinvente les mythes pour écrire la geste d’une héroïne lumineuse et sauvage. Je garde un souvenir lumineux de "Sous le soleil des Scorta" et "Eldorado", j'ai été décu par celui-ci: bien sûr c'est très bien écrit...mais pour moi un livre plus sauvage que lumineux.
- La nuit du premier jour ***: Lyon, 1896. Blanche est l’épouse modèle d’un soyeux de renom. En dépit de son amour pour ses enfants, elle étouffe parmi ces bourgeois corsetés. Jusqu’à ce que son regard croise celui de Salim, un négociant fortuné de Damas. Elle abandonne tout pour la promesse inespérée du bonheur. Les routes de la soie deviennent celles de la passion et de l’exil. Tandis que sa fille grandit en la croyant morte, Blanche s’invente une nouvelle vie au Levant. Quand la France entre en guerre, l’Empire ottoman réprime dans le sang la révolte arabe. Prises dans la tourmente, mère et fille choisissent chacune la liberté au prix fort. L'histoire m'a emportée, sans doute parce que je suis lyonnaise, alors les canuts, le quartier d'Ainay, ça m'a parlé. Mais c'est aussi une belle histoire d'amour charnel, d'amour filial...
- Quelqu'un d'autre*: Qui n'a jamais eu envie de devenir " quelqu'un d'autre " ? Celui que l'on a toujours voulu être ? Celui qui n'aurait pas abandonné, en cours de route, ses rêves et ses désirs ? Un soir, dans un bar, deux inconnus se lancent un pari. Ils se donnent trois ans, pas un jour de plus, pour devenir cet " autre ". Mais on ne devient pas quelqu'un d'autre impunément. On risque, pour le pire et le meilleur, de se trouver soi-même. LA déception de mes livres de l'été, j'avais beaucoup aimé "Saga" et encore plus "Malavita", le pitch était alléchant, le résultat est poussif, long... Je me suis ennuyée.