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Luette Esper
24 octobre 2024

Livres 2024 (5)

Mes lectures de fin d'été et d'automne,

 

- La bibliomule de Cordoue ***:  Califat d'Al Andalus, Espagne. Année 976 Voilà près de soixante ans que le califat est placé sous le signe de la paix, de la culture et de la science. Le calife Abd el-Rahman III et son fils al-Hakam II ont fait de Cordoue la capitale occidentale du savoir. Mais al-Hakam II meurt jeune, et son fils n'a que dix ans. L'un de ses vizirs, Amir, saisit l'occasion qui lui est donnée de prendre le pouvoir. Il n'a aucune légitimité, mais il a des alliés. Parmi eux, les religieux radicaux, humiliés par le règne de deux califes épris de culture grecque, indienne, ou perse, de philosophie et de mathématiques. Le prix de leur soutien est élevé : ils veulent voir brûler les 400 000 livres de la bibliothèque de Cordoue. La soif de pouvoir d'Amir n'ayant pas de limites, il y consent. La veille du plus grand autodafé du monde, Tarid, eunuque grassouillet en charge de la bibliothèque, réunit dans l'urgence autant de livres qu'il le peut, les charge sur le dos d'une mule qui passait par là et s'enfuit par les collines au nord de Cordoue, dans l'espoir de sauver ce qui peut l'être du savoir universel. Une fois n'est pas coutume, je lis habituellement peu de romans graphiques. C'est un tort, quand ceux ci sont bien documentés, c'est un régal (d'autres lectures graphiques à venir, d'ailleurs). 

 

- Le jour des cendres **** : Pierre Niémans et son adjointe Ivana Bogdanovitch, de l’office central des crimes de sang, sont envoyés en Alsace pour une nouvelle enquête. Un homicide a eu lieu au sein d’une communauté religieuse qui vit, sur le modèle des anabaptistes, de ses exploitations agricoles, et notamment de son prestigieux vignoble. Dans un monde de pure innocence, quel peut être le mobile d’un tueur ? Dans une communauté sans péché, comment le sang peut-il couler ? À moins qu’à l’inverse… Le coupable soit le seul innocent de la communauté. Un page Turner très réussi. Il ya bien longtemps que je ne lisais plus de JC Grangé, je les trouvais trop gores; ce n'est pas le cas de celui-ci.

 

- Le silences des pères **** Un fils apprend le décès de son père. Ils s’étaient éloignés ; un malentendu, des non-dits, et la distance était devenue infranchissable. Le fils revient à Trappes, le quartier de son enfance, pour vider l’appartement. Il y découvre une enveloppe de cassettes audio, chacune datée et portant un nom de lieu. Son père y raconte sa vie en France, année après année. Ce livre est lumineux: il traite de l'exil, de ce que l'on choisit de transmettre ou pas, quitte à se renfermer et ne pas vraiment "rencontrer" ses enfants pour qu'ils ne portent pas le poids des traumas des parents. 

 

- Comment j'ai tué mon père ***À onze ans, Sara Jaramillo Klinkert perd son père, avocat colombien, assassiné par un tueur à gages. Rien ne sera plus jamais comme avant. La petite fille privilégiée, élevée par des parents aimants dans une somptueuse villa entourée de végétation luxuriante, est soudain obligée de quitter l’enfance.Comment devenir adulte lorsque la violence a terrassé l’innocence ? Comment parler à sa mère, qui doit élever seule ses cinq enfants ?Loin de la plainte et de la lamentation, l’autrice remonte le fleuve de ses souvenirs d’enfant pour affronter ses traumatismes et ceux de ses frères. On ne sort jamais indemne d'un tel drame et ce récit, en partie à hauteur d'enfant, montre comment chacun le gère comme il peut.

 

- Le dernier des Siens **1835. Gus, un jeune zoologiste, est envoyé par le musée d'Histoire naturelle de Lille pour étudier la faune du nord de l'Europe. Lors d'une traversée, il assiste au massacre d'une colonie de grands pingouins et sauve l'un d'eux. Il le ramène chez lui aux Orcades et le nomme Prosp. Sans le savoir, Gus vient de récupérer celui qui sera le dernier spécimen sur terre de l'oiseau. Au cours des quinze années suivantes, Gus et Prosp vont voyager des îles Féroé vers l'Islande. Gus prend progressivement conscience qu'il est peut-être le témoin d'une chose inconcevable à l'époque : l'extinction d'une espèce. Alors qu'il a fondé une famille, il devient obsédé par le destin de son ami à plumes, au détriment de tout le reste. Mais il vit une expérience unique, à la portée métaphysique troublante : que veut dire aimer ce qui ne sera plus jamais ? Clairement j'ai été séduite par la 1 ère et la quatrième de couverture, mais finalement un peu déçue du texte.

 

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